La sortie club 2018 (10ème en date) prévue sur quatre jours réunira finalement 39 personnes. Un groupe ralliera la Normandie en deux jours à compter du mercredi 9 mai. Deux sorties légèrement supérieures à 100 kilomètres avec des dénivelés maximum de 800 mètres sont au programme ; les abbayes et les chaumières ; la sortie du dimanche emmènera dans le sillage de Robic dans la côte de Bonsecours au sortir de Rouen (c’est là qu’il gagna le Tour de France 1947) avec une vue imprenable sur la ville, sauf brouillard ou brume...
Les parcours ont été reconnus et le seront une dernière fois en avril 2018 ; idem pour le camping et les restaurants. La Seine sera traversée plusieurs fois grâce à des bacs.
Le trajet La Membrolle-sur-Choisille/ Le Mesnil-sous-Jumièges sera organisé.
Mercredi 9 mai : La Membrolle sur Choisille - Bagnoles de l'Orne
Les sept participants et les quatre accompagnateurs étaient bien au rendez-vous ce matin un peu avant sept heures. Rituel habituel : chargement du camping-car, photos et le départ était donné pour un périple de 194 kilomètres avec 1 800 mètres de dénivelé. Les premières routes en direction de Brèches, Chenu et Vaas étaient connues. La fraicheur, pour ne pas dire le froid était de rigueur tout comme le vent contraire. Après 68 kilomètres, le peloton arrivait à Oizé sous un soleil timide pour une opération cake, pain d"épices et café. Le profil de la route devenait plus collineux et la progression allait à un train raisonnable, en dépit du vent, et avec le soleil réchauffant. Le service d’intendance jouait son rôle à plein régime et c’est vers 13h00 au nord de Conlie que le repas était pris dans une joyeuse ambiance. Mais il fallait quand même repartir pour la partie du trajet la plus compliquée avec des successions de montées et de descentes (certainement plus de montées que de descentes) dont celle qui menait à contre-vent sous le Mont des Avaloirs, avec ses trois cent mètres de hauteur. De très beaux villages avaient été traversés, en particulier Saint-Léonard-des-Bois, et Saint-Cénéri-le-Gerei qui nous faisait quitter la Sarthe pour rentrer quelque peu dans l’Orne avant d’en ressortir presque aussitôt pour traverser le nord-est de la Mayenne. Un peu plus loin, le camping-car était au rendez-vous, dans un souci constant d’arrêt "quatre étoiles" pour requinquer le groupe. Il ne restait plus qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir : une belle et longue descente et quand même quelques pentes soutenues qui commençaient à user des organismes bien sollicités. Une chute sérieuse, mais sans gravité a rappelé les dangers sournois des aménagements routiers. L’équipe arrivait vers 17h30 à Bagnoles-de-l’Orne et était prise en charge par l’Intendance et l’hôtel restaurant. Douche, un peu de repos, et produits de bar offerts par notre nouveau "Breveté 200 kilomètres" assuraient la liaison jusqu’à l’excellent repas réparateur. Demain : Petit déjeuner à 7H30.
Jeudi 10 mai : Bagnoles de l'Orne - Le Mesnil-sous-Jumièges
Après un copieux petit déjeuner, nos sept cyclos ont repris la route. Un huitième, arrivé hier soir à l’hôtel en voiture, est parti en avance avec la même voiture à la Base de Loisirs avec la volonté de revenir vers ses comparses. L’intendance restait bien sûr importante. La Normandie n’est plate que pour celles et ceux qui ne la connaissent pas vraiment. Une succession de montées et de descentes avec le vent qui devenait un ami partiel a permis de rejoindre Lisieux. Une petite visite à la Basilique et les neuf cyclos maintenant (car le parti en voiture avait retrouvé ses collègues) (et un participant au séjour qui souhaitait rouler sur le parcours) rejoignaient le camping-car vers 14h00. Il était temps, la faim commençait à engendrer des hallucinations. Il est à noter que le groupe a été contrarié par l’organisation d’une course cycliste qui l’a obligé à prendre un chemin de traverse, puis une voie verte, tellement verte qu’elle aurait mérité d’être tondue.
Bref, apéritif, vin, pâtes, salade, pâtés, rillettes retardaient le départ et c’est vers 15h00 que le peloton somme toute joyeux s’attelait aux derniers 50 kilomètres, toujours aussi vallonnés. Une trace GPS a autorisé la montée d’une côte à 12% qui s’est finie dans un chemin qui effraierait le plus noble des tracteurs. Une fois le bitume retrouvé, une bonne vitesse due au vent et la troupe arrivait au bac de Yville-sur-Seine qui permettait de rentrer dans la boucle de la Seine et d’atteindre le camping sous les applaudissements des collègues aux alentours de 17h30. Nettoyage, bavardages puis apéritif "spécial sortie ACM". Repas plus que joyeux, digne de la Normandie avec tellement de soleil qu’il fallait des lunettes (Merci Martine), auto-service et trou normand. Il était temps pour toutes et tous d’aller se reposer car demain, le petit déjeuner est à 7h15.
Les vingt-huit cyclos étaient à l’heure au petit déjeuner, mais pas tous à l’horaire de départ pour la route des Abbayes. Le circuit commençait par la traversée de la Seine par un premier bac. Une première belle montée, les rives de la Seine, un deuxième bac, à nouveau les rives de la Seine et la première abbaye de Saint-Martin-de-Boscherville était atteinte. La route continuait et à Duclair, il fallait grimper sur le côteau (Le Pays de Caux). Visite à L’abbaye de Saint-Wandrille-Rançon qui a été un des lieux de séjour de l’abbé Pierre. Le repas était pris à Caudebec-en-Caux avec une superbe vue sur la Seine. La reprise commençait par une montée que peu de Tourangeaux peuvent penser que cela existe, et continuait vers Allouville-Bellefosse avec son chêne millénaire. Le retour passait par le pont de Brotonne et un nouveau bac était emprunté pour regagner la Base de Loisirs avec un passage à l’abbaye de Jumièges. Deuxième repas très agréable et questionnaire sur le séjour distribué aux participants avec ramassage des copies et surveillance de la non-utilisation des portables.
La météo annoncée était bien présente : ciel gris et nuages. La randonnée, après quelques kilomètres, empruntait à nouveau un bac. Une montée sévère puis la traversée de la forêt de Brotonne pendant une vingtaine de kilomètres amenait au début de la route des Chaumières. Au départ quelques unes, puis de plus en plus, puis deux villages où il y en avait de nombreuses et de très typiques avec les iris sur le toit. Le crachin faisait son apparition. En avance sur l’horaire, le groupe a décidé d’aller voir le pont de Tancarville. Ce fut le début des crevaisons. Au restaurant apprécié dans un décor d’estaminet, a suivi le début de la fin... Toujours de belles chaumières, puis de belles gouttes, puis de belles montées, puis un déluge (appelé crachin en Normandie). Sept crevaisons au total ont émaillé cette fin de sortie pendant laquelle certains ont attrapé la tremblante du mouton. Les deux groupes, au fil des réparations de crevaisons, ont quasiment bien joué le tempo de la sortie club, s’attendant soit dans des abris-bus, soit sous des hangars. Le dernier bac était enfin atteint et le camping rejoint. Le chauffage avait été mis par les accompagnateurs : les vélos rangés à la hâte, le déshabillage s’est fait en extérieur et la douche au plus chaud. Tout le monde allait mieux et l’apéritif réchauffait les plus frileux. Une nouvelle fois, superbe repas et annonce des résultats du jeu. Demain, la Corniche, en vélo ou à voiture ??? C’est la météo qui décidera.
Si la météo s’est tout de même améliorée, elle restait néanmoins timide, ce qui a fait avec les chaussures et vêtements trempés et les coups de froid, que seulement quatre hommes et deux féminines ont pris le départ un peu après huit heures. La route longeait la Seine sur une quinzaine de kilomètres puis s’élevait pour parvenir sur les hauteurs ouest de Rouen, avec une vue sur le port. Une belle descente, suivie de roulage sur les berges dédiées aux piétons et aux cyclos. Arrivait la fameuse côte de Bonsecours, dont le pourcentage acceptable au début, oscille entre 9% et 11% ensuite sur un peu plus d’un kilomètre. Arrivés à la Corniche, les cyclos admiraient le paysage qu’est la ville de Rouen en contrebas et les collines qui l’encerclent, et posaient pour la traditionnelle photo. Le retour était entrepris par une descente qui les ramenait sur les berges. Une dernière belle montée, une dernière descente, de bons relais sur le plat et le camping n’était plus loin. Il est à noter que bon nombre de participants se sont aussi rendus à la Corniche... (en voiture, ils n’ont pas eu tort) pour profiter de la vue.
Retour, douche, dernier repas et départ en voiture pour le retour en empruntant un bac une ultime fois.
La Base de Loisirs du Mesnil-sous-Jumièges a été notre camp de base. Nous y avons été accueillis admirablement par Camille qui a suivi notre dossier depuis octobre 2016, date de la première prise de contact. Et que dire du cuisinier Didier et de Sylvain qui nous ont concocté de superbes repas toujours pris dans une excellente ambiance, si ce n’est qu’ils ont rendu le séjour encore plus agréable. Grand merci à toute l’équipe de la Base de Loisirs du Mesnil-sous-Jumièges.
"Adieu les Boucles de la Seine 2018 vive le Berry 2019".